Jetlag
Cet objet hybride représente dans sa symbolique une adaptation et assimilation de valeurs communes respectives. En effet, il est né d’un métissage entre une fourchette et une baguette, ces derniers représentant les instruments phares de la culture occidentale et orientale.
D’une part, cet instrument associe, selon un aspect purement fonctionnel, la possibilité de" pincer " et " piquer ".
En effet, La " Jetlag " se retrouve à table pour éviter un certain encombrement, mais plus particulièrement, dans le contexte actuel d’une société mondialisée, elle s'adapte aux mets divers et de toutes origines .
D’autre part, dans la volonté de créer un objet social, il permet d’éviter un certain malaise entre deux cultures qui peuvent ne pas se comprendre, en proposant un objet commun se trouvant à la charnière des deux.
De cette manière, il a le pouvoir d’engager la rencontre entre ces destinataires.
Assiette Nøy
L’idée de l’assiette Nøy est née d’un constat de notre quotidien culinaire, celui de la déperdition calorifique des plats.
En effet certains mets se refroidissent très vite et réduisent ainsi le temps de composition décorative de l’assiette. Nøy a été conçu dans l’optique de résoudre ce problème de capacité thermique à l’aide d’un noyau en fonte préalablement chauffé.
Ce dernier a pour fonction de diffuser la chaleur de manière homogène.
BolSum
Le BolSum est né d’une analyse de notre société contemporaine en pleine mutation.
En effet, notre société intègre consciemment ou inconsciemment de nouvelles traditions culinaires de part le brassage des populations et cultures. Par conséquent, toute une série d’objets prennent naissance afin de s’adapter à ces nouveaux modes de vie.
Ainsi, ce projet empreint à la culture cantonaise, reprend du panier Dim Sum tout en apportant une utilisation plus moderne à celui-ci. Il s’agit d’une succession de trois paliers permettant un échange ascendant des parfums. L’objet du quotidien se voit ainsi muter, dans une optique d’adaptation-assimilation de nouvelles valeurs.
Ce projet détient à la fois l’envie de mélanger différents mets au sein d’un même plat tout en combinant le plaisir de se retrouver à table pour échanger nos impressions sensitives.
L’idée est de composer nous même notre plat par le biais de filtres naturels qui subliment le goût des aliments. Il s’agit donc d’un objet convivial, interactif et ludique.
Collection Guardona
Nous voyageons et scrutons nos différences culturelles. Notre curiosité nous amène dés lors à faire de belles découvertes et à comprendre comment vit notre entourage.
En rendant visite à des amis, lors d’un voyage en Italie, nous nous sommes rendu compte que chacun de nos hôtes avaient cette façon insolite de nous faire visiter la maison de fond en comble, de la cave au grenier avec le dérangement d’une maison vivante. Ce rituel assumé, apaisant notre curiosité nous renvoie à notre propre désordre mais aussi à l’envie de tout organiser.
La collection Guardona vient du mot italien qui signifie "voyeur" ainsi par ces meubles, nous inversons les codes établis en rendant visible ce qui est habituellement caché. Mise à nu, on ne cache plus, on montre sans complexe, introduisant ainsi une confiance mutuelle. Une série qui s’inscrit dans cette culture de la transparence des gens du sud et de l’ héritage esthétique scandinave des année 50.
Audrio
L’inspiration est venue avec l’étude du marché du disque. Le projet provient d’un constat que l’audiovisuel est le médium qui a subi le plus de changements physiques, on est passé du mécanique au numérique en quelques années.
Ainsi, à l’heure actuelle, on connaît une dématérialisation du son qui entraîne un problème à la fois sur la qualité sonore mais aussi sur le contact physique avec l’objet qui se voit négligé dans ses formes ou disparaître complètement de l'oeil.
Audrio rappelle la forme d’un phonographe, il s’agit de revenir aux inventions premières qui ont marqué le temps de l’audiovisuel.
La fâcheuse tendance est d’oublier les découvertes des siècles derniers pour avancer vers un progrès de l’accessibilité tout en perdant des valeurs d’authenticité.
En effet, le contenu culturel de l’objet perd de sa valeur et n’est que le catalyseur de comportements ou d’actes d’achats compulsifs.
De cette façon, l’objectif était de renouer avec l’interactivité des objets sonores du passé pour renforcer le caractère social du projet en l’éprouvant physiquement.
L’horloge Kuluma
Le projet est né d’une réflexion de Marguerite Yourcenar au sujet du l’usure du temps. Elle emploie ces mots si justes :
" le temps, ce grand sculpteur ". En effet, la noblesse de
la ruine livrée à la seule action du temps soutient
la connaissance et la reconstruction du passé.
La ruine révèle une essence, celle du matériau.
Celle-ci apparaît comme un livre du temps historique.
Le regard de Marguerite Yourcenar sur le temps :
" nous parlons sans cesse des siècles qui précèdent le nôtre comme s’ils nous étaient totalement étrangers "
nous a amenés à créer un objet intemporel qui devait traverser les siècles et servir de charnière entre avenir et passé commun.
Une horloge ne peut que nous indiquer l’heure qu’il est mais ne peut pas nous informer sur la durée de sa propre existence.
L’idée était de doter cet objet du quotidien d’un élément qui permettrait de nous donner également une information sur le temps écoulé d'après l'usure qu'il aurait subie : une brosse métallique.
Ses aiguilles accompagnées d’une brosse en fer révèle le bois, la matière première. De cette manière, apparaît la couleur du matériau véridique, la patine du bois vieillissant. Le projet permet de mettre en évidence le temps qui passe, en rendant visible l’impact de l’usure sur l’objet.
Vitrines Sacral
Ces projets ont été développés afin de mettre en valeur des vases en cristal de prestiges d’une grande enseigne. Le défi était de mettre en évidence les vases tout en apportant une dimension plus contemporaine et intemporel. Il fallait donc une esthétique très pure mais aussi discrète ne prenant pas le dessus sur les sujets exposés. La première étape fut de jouer avec les mots " sacré et pureté ".
Il était évident de s’orienter vers quelque chose d’aérien et cohérent entre l’objet présenté et la vitrine. Le porte-Katana fut le point de départ des recherches, incarnant le support de l’objet sacré et vénéré. la vitrine Sacral est modulable: les caissons de verre sont supportés par une armature légère en forme de U incrusté de leds propageant un éclairage optimal des œuvres.